La signification du terme « Geisha » (芸者) renvoie à une « personne exerçant les arts ». Leur origine remonte au moins au XVIIème siècle. Leur fonction n’a d’autre objectif que celui de servir et divertir une clientèle aisée par la conversation, les arts et le jeu. Il est donc établi qu’une Geisha ne se livre pas à la prostitution. On estime aujourd'hui (Année 2022) le nombre de Geisha à moins de 200. Chaque grand parti politique entretient un certains nombres de Geisha.
De plus, il est difficile de nos jours de comprendre vraiment ce qui fait et définit une geisha, alors que le nombre de geishas a diminué pour ne représenter qu'une infime partie de ce qu'elles étaient auparavant. Les chiffres, au sommet de la popularité des geishas, sont relativement méconnus. Cependant, dans les années 1920, on en comptait plus de 80 000 au pays du Soleil-Levant. Aujourd'hui, près de 100 ans plus tard, il ne reste plus que 270 geishas et leurs apprentis, appelés Maiko, en activité.
Le mot Geisha lui-même se traduit littéralement par "artisan", et c'est dans le monde des arts traditionnels japonais et des divertissements traditionnels japonais que ces dernières brillent vraiment. Elles utilisent leurs talents et des techniques bien rodées pour divertir les clients à l'occasion de banquets et de spectacles. Dans l'ouest du Japon, y compris à Kyoto, le terme "Geiko" est un autre terme plus couramment utilisé pour désigner la geisha, mais ils ont tous deux une signification identique.
Dans ce petit article, nous allons tenter de dissiper les idées reçues que les gens se font couramment et de vous fournir une description de base mais détaillée de la façon dont elles sont apparues.
Qu'est-ce qu'une Geisha : histoire
C'est dans les années 1700 quand elles ont été introduites pour la première fois, et dans les années 1800 quand elles ont pris de l'importance. Ce n'est que dans la seconde moitié du XVIIIe siècle qu'elle a été officiellement reconnue comme une profession. Au début, elles étaient considérées comme des artistes dans les centres de divertissement glamour du Japon et comptaient parmi leur plus fidèles clients : les samouraï.
Cependant, comme de plus en plus d'artistes se sont spécialisés dans un type de spectacle particulier, cela a finalement conduit à l'émergence des geishas. Fait amusant : les premières étaient en fait des hommes, qui divertissaient leurs clients dans les salles d'attente qui visitaient les "oiran" (courtisanes) populaires.
Au fil du temps, les prestations d'oiran toujours populaires se sont épuisées jusqu'à ce que la profession soit totalement éradiquée, élevant le statut social des geishas. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, les geishas formées et reconnues dans tout le pays jouissaient de la réputation d'élite qui leur était conférée et considéraient le divertissement comme un élément bénéfique pour la population.
Cependant, le déclin du nombre de geishas pratiquantes et de clients disposant d'un revenu suffisant a été accentué par les effets de la guerre, et vers le milieu des années 40, de nombreux districts de geishas ont malheureusement dû fermer, obligeant nombre d'entre elles à trouver du travail ailleurs.
Un an après la guerre, les pratiques et les activités des geishas ont repris, mais à cette époque, beaucoup de geishas originales se sentaient à l'aise dans le mode de vie qu'elles venaient de trouver et ne sont jamais revenues. Quant aux geishas qui ont repris le flambeau, certaines ont décidé qu'il était temps d'intégrer les influences occidentales dans leur style vestimentaire et leur façon de se divertir, ce qui a provoqué une division.
Les Geisha, ces artistes dédiées à leur art
Les geishas continuent de s'enorgueillir du fait qu'elles n'ont pas et ne se vendent pas pour des faveurs sexuelles. Elles restent des artistes qui se consacrent à leur métier et ne doivent pas être confondues avec les prostituées qui n'existent plus.
Dans la tradition japonaise, le terme geisha (芸者) signifie "Personne d'art" ou "Artiste". Bien que ces termes soient assez vagues, on les a identifiés à des femmes hautement qualifiées qui divertissent une clientèle exclusive dans des quartiers spéciaux. Au sein de la société japonaise, le métier de geisha représente tout le raffinement et l'élégance de la femme japonaise.
Chaque geisha est enregistrée pour travailler dans un Hanamachi (花街), qui signifie "ville fleurie", et vivra et se formera dans ces quartiers tout en restant active dans la profession. Les geishas suivront des cours de diverses formes d'art six jours par semaine et auront deux jours de congé par mois.
La geisha est une artiste qui se divertit avec la danse, la musique, la conversation et d'autres arts lors de banquets organisés dans des salons de thé. De nos jours, les geishas font également la promotion de la culture traditionnelle japonaise. À Kyoto, les geishas sont appelées Geiko ("enfant de l'art") et les jeunes pratiquantes sont appelés Maiko ("enfant de la danse").
Comment devenir une Geisha ?
Devenir une dame de compagnie n'est pas une mince affaire. Il faut des années de dévouement et de pratique pour devenir une geisha confirmée, et tout le travail et les efforts fournis font que c'est généralement le seul cheminement de carrière que la personne se forge.
Pour commencer, il faut s'installer dans une "okiya" (maison de formation spéciale), à l'âge typique de 15 ans (les jeunes-filles japonaises commencent souvent leur formation dès l'âge de six ans). Elles y apprennent les différentes formes d'arts traditionnels japonais et la meilleure façon de les pratiquer.
Elles apprendront également les normes strictes de communication, les différentes formes d'hospitalité qui doivent être exercées à tout moment pendant un spectacle, ainsi que la multitude de situations dans lesquelles on peut se trouver et comment y faire face. Les geishas sont également dotés d'une culture générale très développée afin de maintenir une conversation avec leur client peu importe le sujet.
Devenir « geisha » est un enseignement long et difficile. C’est aujourd’hui une démarche volontaire de la part de certaines jeunes filles de suivre l’enseignement conduisant au métier de « Geisha ». Historiquement, certaines familles modestes vendaient leurs enfants à des maisons de Geisha «okiya» (置屋). Ces maisons veillaient alors à l’éducation, au gîte et au couvert ces enfants. Une stricte éducation commençait alors sous la direction d’une « matrone » (Okaasan).
1. Shikomi
Au début de leur formation les jeunes filles sont astreintes à de lourdes taches ménagères. Les plus jeunes étant plus corvéables que les ainées. Elles sont au service des Geisha. Cette phase et supposée briser et former la futur apprentie Geisha. Cette étape, autrefois assez longue, existe encore aujourd’hui mais n’excède pas quelques mois.
2. Minarai
Après avoir fait montre de certains talents (notamment en dance) lors d’un examen de passage, les nominées deviennent des Minarai. Elles sont relevées de leurs tâches ménagères et suivent une instruction plus artistique. Les Minarai sont souvent rattachées à une maison de thé elles apprennent notamment la cérémonie du thé…
3. Maiko
Au terme de la courte formation de Minarai, elles deviennent des Maiko (apprentie Geisha). Le terme de « Maiko » est propre à Kyôtô à Tokyô (anciennement Edo) on lui préfère le terme de « hangyoku » ou de « oshaku ».
Lors de cette période d’apprentissage la Maiko est assignée à une Geisha qui lui transmettra son savoir et ses connaissances. La relation ainée/apprentie (onee-san/imôto-san) est une facette importante de l’éduction de la Maiko.
C’est de son ainée que la Maiko apprendra l’art de la conversation, perfectionnera sa dance, et sa façon de jouer du Shamisen du shakuhachi. C’est son ainée qui l’aidera sans doute à trouver son nom de Geisha et trouvant les Kanji appropriés au regard de son nom et ses qualités. L’apprentissage des Maiko est aujourd’hui largement plus court qu’au début du siècle.
4. Geisha
La Maiko ne devient « Geisha » (Geiko "芸妓" à Kyôto) ou encore « ippon » qu’au terme d’un examen sanctionnant sa maîtrise d’un ensemble de matières artistiques (musique, danse…) et de la cérémonie du « mizu-age ». Cette cérémonie ne pouvait se tenir que si la Geisha en charge du suivi et de la formation de la Maiko, estimait son élève devenue apte. En devenant Geisha les vêtements et la coiffure de la Maiko vont changer.
« Mizu-age » (水揚げ) signifie défloraison. Cette cérémonie est éminemment symbolique et marque le passage de l’état d’apprentie à celui de « Geisha ». Lors de cette cérémonie la virginité de l’apprentie geisha est mise à prix. Un « parrain » pouvait alors déboursée une importante somme d’argent afin d’acheté cette virginité. Dans les faits cet achat n’impliquait pas nécessairement des relations sexuelles. Au cours de cette cérémonie le chignon porté par la Maiko est coupé. Il s’ensuit une fête en l’honneur de la nouvelle Geisha.
Que sont les Geisha d'aujourd'hui ?
Aujourd'hui, une geisha a la même éthique et les mêmes principes qu'il y a plusieurs années, mais sa situation a beaucoup changé et, bien qu'elle ait conservé ses racines, quelques changements majeurs ont contribué à son intégration dans la société moderne telle que nous la connaissons aujourd'hui.
L'une des plus grandes différences qui séparent les geishas historiques de celles d'aujourd'hui est la définition du terme "mizuage". À l'époque, dans le sens le plus large du terme, c'était la cérémonie de la "maturité" pour une Maiko (apprentie geisha) pour signifier qu'elle est prête à devenir une geisha.
L'une des associations supposées de longue date avec cette célébration était également la perte de sa virginité. Bien qu'il y ait eu des incohérences avec les récits passés de mizuage concernant cet aspect, depuis l'après-guerre au Japon, cette pratique a été carrément interdite par la loi.
L'âge auquel une personne doit commencer à s'entraîner pour devenir geisha est également très différent de l'âge auquel elle commençait auparavant. Comme nous l'avons déjà mentionné, les geishas commencent leur formation dès l'âge de six ans, alors qu'aujourd'hui, il arrive qu'elles ne commencent même pas avant la fin de l'école secondaire (milieu ou fin de l'adolescence).
Tokyo / Kyoto deux écoles de Geisha
L’apprentissage des Geisha à la réputation d’être plus aisée à Tokyo qu’à Kyoto. Encore aujourd’hui certain maison de Geisha (Okiya) dispensent le même enseignement traditionnel à ses pensionnaires qu’au début du siècle.
La formation des Geisha de Tôkyô est plus courte que celle de Kyôto. Etonnement, les Geisha de Tôkyô ont la réputation d’être plus âgée que celle de Kyôto. De même les Geisha de Tôkyô passent pour être plus effrontées que celles de Kyôto, qui mettent en avant leur « modestie » et un caractère plus réservé.
Les maisons de Geisha (okiya)
Les okiya sont situés dans un quartier généralement nommé hanamachi (ville des fleurs ou kagai (à Kyoto). Les quartiers nommés hanamachi sont les quartiers de Gion (Gion Higashi et Gion Kobu), Kamishichiken, Miyagawachō, Pontochō et Shimabara à Kyôto.
- A Tokyo les quartiers accueillant les okiya sont les quartiers de Akasaka, Asakusa, Kagurazaka, Mukôjima, Shinbashi, Yoshichō.
- A Osaka les okiya sont situés dans les quartiers Kita Shinchi, Minami Shinchi et Shinmachi.
Les Oyiya sont entièrement gérés par des femmes. A leur tête l’Okaasan veille au respect de la discipline et au bien être de ses pensionnaires. Ces pensionnaires sont des femmes exclusivement célibataires. Si l’une d’entre elles désirent se marier, elle devra « démissionner » et quitter l’établissement. L’ensemble des taches à l’intérieur de l’Okiya sont attribuées en fonction de la position hiérarchique et l’ancienneté dans l’établissement.
L’entretient de la maison est financièrement assuré par une quote-part prélevé sur gages des « Geisha » en exercice. De même, les domestiques et les « Geisha » retirés de la vie active sont entretenus sur les gages des « Geisha » en exercice.
Les gages de la Geisha sont fonctions de ses qualités, donc de sa réputation, de son expérience et de la durée de sa prestation. Autrefois, la rémunération versée était fonction du nombre de bâtons d'encens consommés. Chaque bâton ayant, selon la Geisha, une équivalence monétaire plus ou moins importante.
Où trouve-t-on les Geisha ?
Aujourd'hui, les geishas qui vivent dans des régions telles que Kyoto, Kanazawa et Tokyo sont parmi les artistes professionnels les plus appréciés de la région. Cependant, veuillez noter que celles qui opèrent à Kyoto sont les plus estimées, et Kyoto, notamment dans le quartier traditionnel de Gion, est considéré comme le lieu le plus prestigieux pour elles. Là-bas, les Geisha (ou Geiko, à Kyoto), vivent encore dans des okiyas.
Autrefois, la seule façon de découvrir les geishas était de connaître quelqu'un qui les connaissait (les relations étaient si importantes à l'époque !). Aujourd'hui, elles se sont associées à des entreprises touristiques, des ochayas (maison de thé ou maison de geisha), des ryoteis (restaurants japonais traditionnels) ou des onsen où elles sont appelées des Onsen Geisha, pour élargir leur public.
Cependant, elle est toujours considérée comme une forme de divertissement prestigieuse, et tous les établissements n'ont pas les connexions nécessaires. Vous ne pouvez pas non plus vous contenter d'entrer dans un établissement qui en propose et vous attendre à assister immédiatement à un spectacle où voir des geishas. Il faut du temps et des efforts pour le planifier.
En général, les ochayas sont assez prestigieuses et très exclusives, et permettent la plupart du temps d'avoir accès à des clients réguliers en qui ils ont confiance. Elles ne facturent pas chaque événement ; elles facturent une fois par mois toutes les dépenses encourues.
Cependant, depuis qu'elles font équipe avec des entreprises touristiques, de nombreuses portes se sont ouvertes pour que les touristes réguliers puissent réserver une expérience de geisha très recherchée. Veuillez noter qu'elles sont généralement assez chères, se situant autour de 50 000 yens pour une expérience complète de geisha au dîner, sans compter le dîner lui-même.
Pour ce montant, vous pouvez vous attendre à être bien diverti par les geishas pendant le dîner ou au cours de la cérémonie du thé. Elles engagent généralement la conversation avec les invités (vous devrez très probablement engager un traducteur si vous ne parlez pas japonais), remplissent les verres de chacun et lancent des jeux amusants qui impliquent de boire.
Le point culminant de ces dîners est lorsqu'elles attirent réellement toute votre attention grâce à leur danse très complexe et habile, qui est accompagnée de musique traditionnelle jouée par une autre geisha sur le shamisen (luth traditionnel japonais à trois cordes).
Différence entre une Geisha et une Maiko
Une Maiko est une apprentie Geisha. Après quelques années de formation approfondie et intense, une Maiko aura une cérémonie de mizuage pour être initiée à devenir une Geisha à part entière. Voyons ensemble quels sont les différences entre une geisha et une maiko.
ÂGE
Les Maiko commencent généralement leur formation à un jeune âge, vers 15-16 ans à Kyoto, et 17-18 ans à Tokyo. Les geishas à part entière commencent à 21-23 ans.
COIFFURE
Les geishas portent généralement des perruques parfaitement coiffées, tandis que les Maiko, ces apprenties geisha se coiffent naturellement en chignon. Ces deux coiffures sont toutefois réalisées par des artisans hautement qualifiés.
ORNEMENTS POUR LES CHEVEUX
Étonnamment, les Maiko portent plus d'ornements décoratifs dans les cheveux, et leurs motifs, couleurs et niveaux de complexité peuvent parfois refléter leur niveau actuelle de formation. Une fois qu'elles ont obtenu leur diplôme de geisha, elles portent des chignons sophistiqués, retenu par de simples peignes.
MAQUILLAGE
On reconnaîtra toujours une Maiko a son maquillage blanc recouvrant son visage. Toutefois, une bande de peau apparaîtra plus près de la ligne des cheveux. Au cours des premiers stades de l'entraînement, seule la lèvre inférieure sera peinte en rouge. Elle avancera vers les deux lèvres maquillées en une fine ligne de rouge à lèvres, puis vers les lèvres maquillées en entier lorsqu'elles deviendront des geishas. Les geishas ne porteront ce maquillage que si elles se rendent à une représentation spéciale.
KIMONO
Une Maiko portera des kimonos colorés à manches longues (un vêtement traditionnel japonais) avec une ceinture (obi) plus large formant un nœud qui descend dans le dos. Une Geisha portera un kimono plus subtil, généralement d'une couleur avec des manches plus courtes, une ceinture plus courte. Une Maiko portera un col plus épais et plus lâche sur son kimono, qui est généralement de couleur rouge, tandis qu'une Geisha aura une couleur blanche plus serrée.
CHAUSSURES
La Maiko portera des okobos (sandales hautes en bois), tandis que la Geisha portera des geta (sandales basses en bois).
Ce que les Geisha ne sont pas
Il est une (fausse) idée largement répandue selon laquelle les Geisha se livreraient à la prostitution. Les Geisha n’offrent pas ce type de service et encore moins contre une somme d’argent. Elles ne sont la que pour divertir leur clientèle par la musique, le chant, la poésie, la danse et des conversations légères. La clientèle se satisfait de ces moments et du plaisir de ce qu’elle ne peut avoir.
Les Geisha peuvent entretenir des relations plus intimes avec certains de leurs clients. Ces relations lui sont alors purement personnels, ne sont pas obligatoires, ne font pas partie de leur prestation et ne sont pas conditionnées au paiement d’une somme d’argent.
La confusion viendrait notamment de la pratique de certaines courtisanes nommées Oiran (花魁). Ce mot était originellement utilisé uniquement dans l'univers des Geisha pour viser les Geisha expérimentées. Le terme fut par la suite galvaudé pour finalement désigner des courtisanes «yûjo». Les Oiran était néanmoins des courtisanes particulières.
Elles possédaient en effet un très haut niveau d'éducation et de culture. De haut rang, ces courtisanes de luxe, à l'instar des Geisha, revêtaient le kimono. La seule chose permettant de distinguer visuellement Geisha et Oiran était le Obi (large bande de tissu formant un nœud et servant de ceinture). Alors que les Geisha portent classiquement le Obi sur l’arrière du kimono, les Oiran le portent sur l’avant.
Sous l’ère Edo, les Oiran pouvait pratiquer leur métier sous réserve de s’être préalablement enregistrées et d’avoir obtenu une autorisation. A contrario, durant cette même période, les Geisha ne pouvaient « normalement » par obtenir ce type d’autorisation et il leur était fait interdiction d’avoir quelconque relation intime.
Un autre facteur à sans doute contribué à la confusion des genres. Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, le Japon occupé par l’armée américaine voit se développer le phénomène des « Geesha girls ». Le terme « Geesha » vient de la déformation de la prononciation du terme « Geisha ». Les « Geesha » qui se livrent à la prostitution, s’habillent et se maquillent comme les « Geisha ». Ce mimétisme avait sans-doute un caractère exotique pour la soldatesque occupante.
La plupart des "Geisha" que les touristes aperçoivent dans les rues ne sont la plupart du temps que des femmes prenant l'apparence de Geisha pour notamment divertir certains touristes. Certains prestataires leur offre même la possibilité de se farder et de s'habiller comme des Geisha.
Les geishas ne sont pas des prostituées. L'image de la geisha comme prostituée a été popularisée par les soldats américains après la Seconde Guerre mondiale. Les geishas ont toujours été un symbole de beauté et d'élégance, c'est pourquoi les jeunes femmes des classes sociales inférieures avaient tendance à se présenter aux soldats américains comme des geishas. C'est ainsi que le mythe s'est répandu dans le monde entier.
Il y avait cependant des courtisanes qui travaillaient bras dessus bras dessous avec des geishas dans les mêmes quartiers de divertissement. On les appelait Tayū et Oiran. Les Tayu étaient des courtisanes de haut rang, vêtues d'un kimono étonnamment voyant et portant des coiffures imposantes, échangeant de l'argent contre des relations sexuelles.
Elles pratiquaient également l'art, si bien que les clients payaient beaucoup d'argent pour les rencontrer. Oiran est un terme qui désigne les courtisanes en général. La profession d'oiran a disparu vers la période Edo, car la profession de geisha (qui ne fournit aucun service sexuel) est devenue plus fructueuse et plus rentable. Pendant la période Edo, il était plus à la mode de plaire à l'esprit avec l'art, plutôt qu'au corps avec des activités banales. La prostitution a ensuite été interdite par la loi japonaise et a marqué la fin définitive de la profession d'oiran.
Apprendre l'art des geishas est une chose merveilleuse, et nous espérons vous avoir éclairés d'une manière ou d'une autre. Nous comprenons qu'il y a beaucoup d'idées reçues et bien que personne ne soit fautif, c'est une partie importante de l'histoire du Japon, et elle mérite d'être connue pour ce qu'elle est vraiment. La communauté japonaise fait de gros efforts pour faire connaître les geishas au monde entier, et nous espérons que cet article et les visites associées vous apporteront de précieuses informations !